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En 2015, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a estimé à plus de 600 millions personnes souffrant d’obésité dans le monde. Cela signifie qu’à ce jour 13% de la population mondiale adulte souffre d’obésité, un chiffre qui a plus que doublé en 30 ans. Cette tendance à la hausse est qualifiée par l’OMS de « véritable épidémie ».
En France, la prévalence de l’obésité ne cesse d’augmenter, elle concerne actuellement près d’un adulte sur six selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire publié par l’institut de veille sanitaire en 2016. D’ici à 2030, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) estime que le taux d’obèse en France pourrait atteindre jusqu’à 21 %.
Chez les jeunes Français, l’obésité concerne 3,5% des enfants de 5-6 ans et environ 4% des adolescents. Elle est d’autant plus impactante que la probabilité qu’un enfant conserve son obésité à l’âge adulte varie de 20-50 % avant la puberté à 50-70 % après la puberté.
L'appréciation du type d'obésité se fait soit par le calcul de l'IMC, soit par mesure du tour de taille du patient qui permet alors d'évaluer l'adiposité abdominale.
> L’IMC : Selon l’OMS, le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui représente un risque pour la santé du patient. L’indice de masse corporelle (IMC) est un moyen simple de mesurer l’obésité : il correspond au poids de la personne (en kilogrammes) divisé par sa taille au carré (en mètres).
> Le tour de taille est un indicateur simple de l’excès de graisse au niveau abdominal chez l’adulte. L’excès de graisse abdominale est associé au développement des complications métaboliques et vasculaires de l’obésité. L’obésité abdominale (ou androïde) est définie par un tour de taille ≥ 80 cm chez la femme et ≥ 94 cm chez l’homme.
De nombreux facteurs favorisent la prise de poids car l’obésité est une maladie complexe qui résulte d'une interaction entre une multitude de facteurs génétiques et environnementaux : déséquilibre prolongé de la balance énergétique et une mauvaise hygiène de vie sur le long terme.
Les personnes qui souffrent d’une obésité sont plus susceptibles de souffrir d’un certain nombre de maladies, qui ont pour la plupart comme conséquence de limiter l’espérance de vie. Les adultes ayant un indice de masse corporelle élevé ont une probabilité plus importante de développer un diabète de type 2, une arthrose, une maladie cardio-vasculaire ou un cancer. En plus des conséquences physiques et physiologiques, l’obésité entraîne des conséquences psychologiques et sociales considérables (estime de soi, perte de confiance, phobie sociale, etc.).
De nombreuses études ont rapporté qu’une perte de poids d’environ 5 % à 10 % contribue à d’importants bénéfices pour la santé : réduction de la mortalité, diminution de la pression artérielle, réduction du risque d’arthrose, amélioration du profil lipidique et glucidique, réduction des risques de diabète de type 2 et amélioration les capacités respiratoires des patients.
La prise en charge doit être est spécifique à chaque individu, elle doit donc être individualisée et définie par un professionnel de santé. Plusieurs objectifs seront fixés :
> Accroître le niveau d’activité physique. L’activité physique englobe notamment les loisirs, les déplacements (par exemple la marche ou le vélo), certaines activités professionnelles, les tâches ménagères, les activités ludiques et les sports. Elle apporte de nombreux bénéfices pour la santé comme la réduction du risque de diabète de type 2 et de maladies cardio-vasculaires
> Habitudes au quotidien : se déplacer plus souvent à pieds, utiliser les escaliers à la place de l’ascenseur et bien d’autres.
> Améliorer les habitudes alimentaires et la qualité de l’alimentation en diminuant les apports énergétiques (cf. conseils hygiéno-diététiques).
> Établir avec le patient des objectifs de réduction pondérale réalistes (avec en moyenne une perte de poids de 1 à 2 kg/mois), la perte de poids doit être progressive et raisonnée : la clé du succès pour un rééquilibrage alimentaire durable !
A long terme, les personnes doivent s’orienter vers un régime alimentaire équilibré et diversifié tel que préconisé par le PNNS. Voici quelques conseils :
> Réduire la taille des portions alimentaires,
> Ne pas grignoter entre les repas,
> Manger lentement pour favoriser le phénomène de satiété. La durée d'un repas doit être au moins de 20 minutes ainsi l'estomac peut envoyer un message de satiété au système nerveux qui est le centre de l'appétit. De plus, il est important de varier ses repas car au fur et à mesure qu'un aliment est consommé, le plaisir lié à sa consommation est diminué,
> Structurer l’alimentation et ne pas sauter de repas,
> Privilégier les aliments de faible densité énergétique (fruits, légumes, légumineuses, volailles, poissons, etc.) et limiter les aliments ayant une forte densité énergétique pauvres en micronutriments (confiseries, viennoiseries, pâtisseries, charcuteries, etc.)
> Une alimentation et une restriction calorique personnalisée,
Des méthodes de cuisson adaptées : Favoriser les cuissons sans matières grasses (à la vapeur, à l’eau , en papillote, etc).
Pyramide Alimentaire du Plan National Nutrition Santé
Le stress oxydant correspond à une agression des cellules par des radicaux libres menaçant notre organisme. Ils sont générés par de nombreux facteurs environnementaux ainsi que par certaines habitudes de vie : le tabagisme, l’alcool, le stress, le surpoids, l’obésité, les polluants et la consommation d’aliments transformés. Ils sont normalement pris en charge par les systèmes antioxydants de notre organisme, cependant lors de leur accumulation, ces systèmes ne sont plus en mesure de lutter contre ces oxydants. Ceci a un effet délétère sur l’organisme en participant au développement de certaines pathologies (athérosclérose, diabète, etc.). De ce fait il est intéressant de consommer des aliments ayant un fort pouvoir antioxydant ! Notamment ceux riches en vitamines C et E ainsi qu’en polyphénols :
- Vitamine C : Cassis, citron, fraise, poivron, kiwi et orange,
- Vitamine E : Huile de germe de blé, noix, fruits oléagineux et huile de colza,
- Polyphénols : Les fruits et légumes ainsi que le thé vert qui est riche en catéchines.
Consommer des fibres (20 à 25 g/jr). Les fruits, les légumes, les légumineuses ainsi que les céréales complètes sont des aliments riches en fibres. Les fibres favorisent le transit intestinal et sont des protecteurs cardiaques permettant de réduire le taux de cholestérol.
Penser aux bonnes graisses : L'obésité est considérée comme un état inflammatoire chronique car le nombre de molécules reliées à l’inflammation s’élèvent (cytokines et interleukines entre autres). Les oméga 3 permettent de lutter contre cet été inflammatoire grâce à leur effet anti-inflammatoire.
> Où les trouver ? Ils sont contenus dans certaines huiles (colza, soja, noix et lin) ainsi que dans les poissons gras (saumon, thon, maquereau, etc.).
L’importance du statut en micronutriments
Des déficiences en micronutriments ont été observées chez les personnes ayant une obésité, ces déficiences peuvent influencer plusieurs fonctions physiologiques de l’organisme, altérer le statut immunitaire et accroître le risque de comorbidités. Dans la majorité des cas, il s’agit de corriger un excès d’apports énergétiques et d’aider le patient à trouver un équilibre nutritionnel à travers des modifications durables de ses habitudes alimentaires.
Un suivi continu est nécessaire pour prévenir une reprise de poids ; surveiller les conséquences de l’excès de poids et traiter les comorbidités mais également pour maintenir la motivation du patient.
La chirurgie bariatrique ou chirurgie de l’obésité comporte deux grands types d’intervention, celles basées exclusivement sur une restriction gastrique (sleeve et anneau gastrique) et celles comportant une malabsorption intestinales (by-pass).
Anneau gastrique By-pass Sleeve gastrectomie
Près de 47 000 interventions ont été réalisées en France en 2014
La chirurgie bariatrique est indiquée par décision collégiale, prise après discussion et concertation pluridisciplinaires, chez des patients adultes réunissant l’ensemble des conditions suivantes :
> Patient avec un IMC ≥ 40 kg/m2 ou bien avec un IMC ≥ 35 kg/m2 associé à au moins à une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (notamment maladies cardio-vasculaires, troubles respiratoires, diabète de type 2, etc.).
> En deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6 à 12 mois.
> Patients bien informés au préalable ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires.
Une telle chirurgie modifie de façon importante les fonctions du système digestif : la taille du bol alimentaire est limitée et une malabsorption secondaire à l’intervention s’installe. La chirurgie bariatrique peut entraîner des déficits nutritionnels impactant le statut nutritionnel du patient. Les carences les plus observées concernent le fer, le zinc, la vitamine B12 et la vitamine D. Aucune recommandation n’a jusqu’à ce jour été faite concernant les apports précis en micronutriments après une intervention de ce type. Par ailleurs, le recours à une supplémentation adaptée peut permettre de satisfaire les besoins en micronutriments déficients afin de soutenir les fonctions de l’organisme tel qu'un complément alimentaire en micronutriments essentiels.
L’approche micro-nutritionnelle des patients opérés, associant un protocole de complémentation adapté à des conseils alimentaires personnalisés trouve une place légitime et nécessaire dans le cadre d’une telle prise en charge à long terme.
Il est aujourd’hui clairement établi que le microbiote intestinal joue un rôle dans la prévalence de certaines pathologies telle que l’obésité. Certaines études mettent en évidence des différences de composition du microbiote chez des souris obèses et des souris minces. En effet, le transfert du microbiote de souris obèses sur des souris axéniques (sans microbiote) induit une augmentation de l’extraction énergétique des aliments ingérés, bien supérieure à celle induite par le transfert d’un microbiote de souris minces. Ces données récentes suggèrent donc un lien entre le microbiote intestinal et obésité. Enfin, une étude récente a démontré que la consommation quotidienne de cinq souches de probiotiques a permis de diminuer l’obésité abdominale chez des femmes obèses ou en surpoids.
Références bibliographiques :
Turnbaugh PJ, Ley RE, Mahowald MA, Magrini V, Mardis ER, Gordon JI. An obesity-associated gut microbiome with increased capacity for energy harvest. Nature 2006;444:1027–31.
Backhed F, Ley RE, Sonnenburg JL, et al. Host-bacterial mutualism in the human intestine. Science 2005;307:1915–20.
Gomes AC., Machado de Sousa RG, Borges Botelho P, Nogueira Gomes TL, Prada PO, Mota JF. The additional effects of a probiotic mix on abdominal adiposity and antioxidant status : A double-blind, randomized trial. 0besity. 2017 Jan ; 25(1) : 30-38.