Cancer et nutrition : Risque de dénutrition et cancer (4/4)

Publié le : 31/05/2019 13:47:47
Catégories : Nutrition Médicale

Cancer et nutrition : Risque de dénutrition et cancer (4/4)

Comment prévenir des risques de dénutrition lors d'un cancer ?

Le risque de souffrir de dénutrition au cours du cancer est élevée : près d’un patient sur deux. L’une des principales conséquences cliniques de cette dénutrition est la perte de poids, qui peut elle-même avoir des répercussions importantes : augmentation du risque de complications post-opératoires, diminution de l’efficacité des traitements, augmentation du temps d’hospitalisation

La société francophone de nutrition clinique et métabolique a émis des recommandations très précises : « le conseil diététique personnalisé est réalisé par un expert en nutrition tout au long du traitement ». Ce conseil diététique personnalisé permettra ainsi une amélioration du statut nutritionnel, de la qualité de vie et réduit les toxicités secondaires au traitement.

Une alimentation adaptée pour limiter les risques de dénutrition – Quelques conseils : 

 L'alimentation doit être enrichie en calories et en protéines :
25 à 30 kcal/kg/jour en péri-opératoire et 30 à 35 kcal/kg/jour en oncologie médicale. Les besoins en protéines sont de 1,2 à 1,5 g/kg/jour.
Les purées peuvent ainsi être enrichies avec du jambon, de la viande hachée, un œuf… Des œufs durs ou du fromage peuvent être ajoutés dans les salades.

> L'alimentation doit être fractionnée en cas de baisse d'appétit :
-  Faire 4 à 6 repas par jour,
- 2 à 3 collations salées ou sucrées selon les préférences dans la matinée, au gouter et dans la soirée,
- Avoir à disposition des aliments facilement consommables (compotes…).

Les repas, moments d’échange et de convivialité, sont aussi indispensables pour maintenir de bons apports nutritionnels, le poids et le tonus durant la période de traitement.

Idéalement il faut penser à privilégier la consommation d’aliments ou de mets qui font envie, quand la faim se fait sentir, dans une ambiance calme, reposante, en compagnie si possible et dans une pièce aérée (sans odeur incommodante). Il est également recommandé de varier les aliments, les textures, les présentations dans l’assiette en agrémentant les plats pour les rendre plus appétissants.

Les compléments nutritionnels oraux (CNO)

Si l’alimentation reste insuffisante et que la totalité des besoins n’est pas couverte, les apports peuvent être augmentés par la prise de compléments nutritionnels oraux (CNO). Ils permettent d’apporter sous un faible volume des calories, des protéines, des oméga 3, des vitamines, des minéraux et donc d’augmenter les apports fournis par l’alimentation orale habituelle.
Castase se présente sous forme de boisson à reconstituer saveur vanille, et peut se décliner en diverses recettes présentées dans un livret de fiches recettes à faible teneur en polyamines.

Références : Nutrition clinique et métabolisme, 2015, 29, 126-131 / Actualités Pharmaceutiques, 2015, 551, 51-54.

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